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  • Les pépites perdues du foot amateur

    Eric Carrière, Frank Ribéry, Mathieu Valbuena… Ces trois joueurs, internationaux en équipe de France, ont un point commun : celui d’avoir débuté leur carrière dans le monde amateur avant de gravir les échelons plus ou moins rapidement. Mais pour un Ribéry, combien d’autres joueurs issus du foot amateur, considérés comme de grands espoirs se sont perdus en route ?

    Entre ceux qui ont souhaité tenter l’aventure à l’étranger beaucoup trop tôt et ceux qui n’ont jamais réussi à franchir le cap en senior, « il y a beaucoup de jeunes joueurs qui se perdent ». C’est en tout cas ce qu’a déclaré Arnold Catalano, recruteur de l’AS Monaco, à nos confrères du Monde.

    Des joueurs trop gourmands ?

    Arnold Catalano s’y connaît en grands joueurs et en espoirs du foot. Et pour cause. C’est lui qui a découvert Thierry Henry avant que sa carrière n’explose à Monaco. C’était en 1997. Mais depuis, les choses ont bien changé dans le monde professionnel, comme il le reconnaît lui-même : « A l’époque de Thierry Henry, pour que le club donne un contrat, il fallait que le joueur ait fait dix-neuf matches en pro… ça n’a plus rien à voir. »

    En effet, aujourd’hui, de nombreux clubs de L1 proposent des contrats à leurs jeunes joueurs, de peur que ceux-ci ne partent à l’étranger : « On est arrivé au stade où l’on doit donner des contrats pro aux joueurs non pas parce qu’ils ont le niveau, mais pour éviter qu’ils ne partent à l’étranger. C’est le seul moyen administratif de les retenir. Pour eux la difficulté c’est le deuxième contrat, car là, vous devez avoir prouvé quelque chose. »

    Péricard, Aliadière et les autres

    Le problème est bien là : combien de jeunes joueurs arrivent à prouver quelque chose ? Combien ne confirment pas les espoirs placés en eux ? Qui se souvient de Vincent Péricard, pépite stéphanoise parti tenter l’aventure en Italie, puis en Angleterre ? Qu’est devenu Jérémie Aliadière, exilé à Arsenal à même pas 17 ans ?

    Pourtant, difficile de blâmer ces joueurs et leurs rêves de grandeur. Là encore, Arnold Catalano pointe quelques dysfonctionnements dans le système français : « Il y a trop de jeunes en formation qui n’ont pas le potentiel pour atteindre le haut niveau. Ils sont trop nombreux par rapport aux débouchés, on travaille sur la quantité plutôt que sur la qualité.

    En France, nous avons une bonne formation mais la difficulté, c’est aussi de franchir le dernier palier, la post-formation. Les joueurs ont un contrat pro mais ne jouent pas avec les pros. Alors on les envoie en CFA, mais ils y vont en traînant les pieds. »

    « Le joueur d’exception va émerger »

    Et dans ce cas, la sélection est donc encore plus rude et rares sont ceux qui percent réellement : « Le joueur d’exception va émerger mais pour le bon joueur qui a besoin de jouer pour s’affirmer, ça sera très difficile. »

    En même temps, qui a dit que la vie d’un footballeur serait un long fleuve tranquille. C’est peut-être précisément parce que certains ont été trop protégés que le foot français a connu quelques dérives ces derniers mois. De là à dire qu’il s’agit d’un problème de société plus profond, il n’y a qu’un pas…

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