• Amateur de Foot
  • Bruits de couloirs
  • Championnat de France
  • Clubs
  • Coupe de France
  • Coupe Gambardella
  • Dom-Tom
  • Educateurs
  • Equipe de France
  • Football féminin
  • Joueurs
  • Non classé
  • Paris en ligne
  • Quels sont les éléments essentiels pour qu’un club perdure dans le monde du football professionnel ?

    Comment un club pro doit-il faire pour se maintenir dans l'élitePour les supporters auxerrois, la participation à la Ligue des Champions en 2011-2012 reste un traumatisme. Le club n’était pas prêt à faire face à un surplus de matchs de très haut niveau et a irrémédiablement plongé à l’étage inférieur. L’exemple auxerrois n’est pas le seul. On peut citer Le Mans qui, après avoir inauguré la MMA Arena, a perdu son statut professionnel. De même pour Dijon en 2011-2012 et Boulogne en 2009-2010  qui est redescendu en Ligue 2 aussi vite être monté.

    Pour beaucoup de clubs, une montée ou un développement trop rapide peut être catastrophique. On entend souvent que le club en question n’est pas assez structuré. Pour les supporters, ce genre de discours est difficile à entendre, mais il n’en reste pas moins vrai. Alors que faut-il pour qu’un club s’installe durablement dans le football professionnel ?

    Un stade attractif synonyme de billetterie conséquente

    Le stade est un élément névralgique. Rappelons-nous que la montée en Ligue 2 a été refusée à Luzenac en 2014 pour un stade qui n’était pas aux normes de Ligue 2. Il est donc très compliqué pour un petit club d’accéder au monde professionnel sans une enceinte d’au moins 7.000 à 8.000 places. Plus le stade sera petit, moins il attirera de monde.

    Le taux de remplissage du stade est capital pour un club. D’après le rapport de la DNCG pour la saison 2015-2016 de Ligue 2, la billetterie compte pour 10 % des rentrées d’argent. Les sponsors et les droits audiovisuels représentent 60 % des recettes d’un club à eux deux. Ces trois paramètres sont liés : avec un stade à moitié vide, un club aura moins de droits télé, moins de sponsors prestigieux et une billetterie en berne. D’après ces résultats, on voit qu’il vaut mieux un petit stade rempli qu’un gros stade vide.

    Le stade est un élément central pour un club professionnel

    Un centre de formation et un centre d’entraînement 

    Le centre de formation et le centre d’entraînement du groupe pro fonctionnent en vase communicant. Sans une double structure de ce genre, un club ne peut pas tenir la route. Les jeunes joueurs signeront leur contrat pro ailleurs que dans ce club. Les Brestois se souviennent de Mathias Autret, qui a signé à Lorient son premier contrat pro, car Brest n’avait pas la structure adéquate. De plus, les joueurs pros rechigneront à venir dans un club qui n’a pas de centre d’entraînement. Toujours à Brest, avant l’ouverture du centre d’entraînement de Kerlaurent, les joueurs étaient obligés de traverser la ville selon qu’ils s’entraînaient sur herbe, sur synthétique ou qu’ils devaient faire de la musculation.

    Avec un centre de formation, un club peut amener des jeunes dans le monde pro sans devoir nécessairement les vendre à leur majorité. Pour un club, l’avantage est double : le recrutement sera moins lourd et les jeunes qui réussissent pourront être vendus. L’exemple du Havre est probant : le club a sorti Hoareau, Mandanda, mais aussi Mahrez, Lassana Diarra ou Benjamin Mendy.

    Le centre d'entraînement fait partie de la stratégie à long terme du club

    Une direction qui a la culture de l’entreprise

    Un club professionnel se dirige comme une entreprise. Le président est un véritable manager. L’exemple typique est celui de Bourg-en-Bresse. Le club s’est structuré en créant une SAS (Société par Actions Simplifiées) et s’est doté d’un véritable organe de gouvernance avec un directoire. Le sportif occupe l’étage inférieur de la fusée. Certains supporters reprocheront d’avoir dans leur club un président qui ne connaît rien au foot, mais, dans le monde actuel, c’est presque obligatoire. Les présidents comme Aulas ou Martel, qui ont évolué avec leur cluba u fur et à mesure que le monde du foot s’est transformé, se comptent sur les doigts d’une main.

    Pourquoi, à l’heure actuelle, un club se manage-t-il comme une entreprise ? Tout d’abord, car il faut trouver des financements. Un président doit composer avec les actionnaires et les partenaires. C’est avant tout un commercial qui a en charge de solidifier les apports financiers du club. En 2012-2013, les capitaux propres du club (apports des associés, bénéfices) représentaient à peine 5 % des actifs. Les comptes courants (prêts bancaires notamment), 95 %. À l’heure actuelle, les fonds propres représentent 75 % des actifs. Autant dire que sans un véritable homme d’affaires, la consolidation du capital est impossible.

    Les partnaires et les actionnaires ont un rôle très important dans la professionalisation du club

    Une réforme du National est-elle envisageable ?

    Avec l’arrivée d’investisseurs étrangers dans les grands clubs de Ligue 1, la France a retrouvé une attractivité sur le plan européen. Cet apport de joueurs étrangers réduit mathématiquement les places pour les joueurs français dans l’élite. Ces derniers se retrouvent, reversés en Ligue 2 voire en National. Aujourd’hui, il y a un gouffre entre la Ligue 2 et le National en terme d’attractivité. En Angleterre par exemple, les 5 premières divisions sont professionnelles.

    Une professionnalisation du National est donc envisageable voire souhaitable. C’est en tout cas l’avis de Vincent Planté, l’ancien gardien du Red Star : « en France on est en train d’évoluer, avec des investisseurs qui commencent à ramener de grands joueurs. Peut-être que d’ici quelques années, on se rendra compte qu’il n’y a plus de place à l’échelon supérieur pour des joueurs malgré leurs qualités. Alors, peut-être qu’on professionnalisera les divisions inférieures pour ne pas laisser trop de joueurs sur le carreau. » Toutefois, il ne faut pas crier victoire trop vite, car la professionnalisation de la troisième division veut dire que les recettes seront divisées entre plus de clubs. Et les grosses écuries risquent de s’y opposer.

    Commentaires

    Pas encore de commentaire.

    Laisser un commentaire

    (requis)

    (requis)