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  • Contrats fédéraux de la Fédération Française de Football, symbole de l’antichambre du foot professionnel

    UNFP valide les modalités des contrats fédérauxDans le monde du football amateur ou semi-professionnel, le contrat fédéral est dans toutes les bouches. Beaucoup de clubs y ont recours, mais le grand public peine souvent à savoir de quoi il en retourne.

    Le contrat fédéral permet à un joueur non professionnel de toucher une rémunération. Qu’est-ce qu’on appelle un joueur non professionnel ? Jusqu’à quel niveau le contrat fédéral est-il autorisé ? Voici quelques précisions sur ce type de formule.

    Quel est le cadre légal du contrat fédéral de la FFF ?

    Comme son nom l’indique, le contrat fédéral est régi par la Fédération Française de Football, même s’il est signé au sein d’un club. Les modalités de rémunération sont validées tous les ans par l’UNFP (Union Nationale des Footballeurs Professionels).

    Un joueur ne peut bénéficier d’un contrat fédéral que s’il évolue dans une structure non professionnelle, c’est-à-dire un club évoluant dans l’une des  4 divisions suivantes : le National, la CFA, la CFA2 et la DH. Un club comme l’AS Lyon la Duchère par exemple bénéficie de ce type de contrat.

    Un joueur sous contrat fédéral est rémunéré, mais n’est pas considéré comme professionnel. Il ne bénéficie donc pas d’un minimum salarial, ne cotise donc pas pour la retraite et n’a pas le droit au chômage.

    Le contrat fédéral est de deux types : c’est un temps plein en National (35 heures/semaine). Dans les autres divisions, le temps de travail effectif minimum est de 21 heures par semaine, soit 60 % du temps plein. Enfin, le contrat fédéral est un CDD de 5 ans maximum, sauf pour la DH, où la durée ne peut excéder 1 an.

    Piat et Kastendeuch, les salaires du contrat fédéral

    Philippe Piat et Sylvain Kastendeuch, président et coprésident de l’UNFP, le syndicat qui fixe les modalités salariales du contrat fédéral.

    Rémunération d’un joueur sous contrat fédéral

    La rémunération de base se fait à partir d’un système de points qui dépendent de la valeur du joueur et de ses antécédents dans le foot professionnel. Chaque point vaut 14.30 € selon le barème officiel de l’UNFP.

    Il y a trois cas de figure permettant de déterminer le salaire brut de base d’un joueur :

    • Le joueur a passé les 4 dernières années sous contrat pro et a été la saison précédente (ou la saison en cours) sous contrat pro ou élite. Dans ce cas, la rémunération est de 250 points minimum
    • Le joueur a été au moins une fois dans sa vie sous contrat pro. LA rémunération de base est de 180 points.
    • Le cas échéant, la rémunération minimale est de 130 points en National, de 150 points en CFA et de 100 points en DH.

    En national, pour un joueur ayant été pro par le passé, le salaire minimum est de 3 575 €. Toutefois, en fonction du budget du club ou de la valeur du joueur, ce minimum peut monter assez vite.

    Quelle perspective pour ce type de contrat ?

    La réforme de ce système a été un temps envisagée. Mais la transformation du National en véritable Ligue 3 professionnelle a été retoquée. Philippe Piat de l’UNFP a déclaré dans une interview de 2007 : « On n’y est pas favorable pour une raison économique. La carrière est limitée, il y a peu d’années pour se faire un avenir et il est difficile de se reconvertir. Il est mieux d’avoir un emploi et jouer à côté plutôt qu’être payé au SMIC ou un peu au-dessus ».

    De plus, l’argent qui financerait les clubs de National serait prélevé sur les droits télé des clubs de l’élite. Sans surprise, les gros cadors ont dit non. Le National serait un gouffre pour les télévisions. Le championnat attire 2 000 spectateurs en moyenne dans les stades. Il ne faut pas être un expert pour se rendre compte que l’audience serait catastrophique.

    Étant donné leur nature, les contrats fédéraux ne donnent aucune garantie. Pas de chômage, pas de retraite et une rémunération qui ne permet pas de capitaliser sur l’ensemble d’une carrière. Les joueurs sous contrat fédéraux sont des semi-pros, autrement dit, une sorte de prolétariat. Une fois la carrière finie, la reconversion sera compliquée pour des joueurs qui ont tout sacrifié au foot et qui n’auront pas mis d’argent de côté.

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