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  • Que devient Le Mans FC : après la liquidation judiciaire, une lente reconstruction

    Le Mans FC, le club phare de la SartheÀ l’instar de Grenoble ou de Strasbourg, Le Mans a disparu des radars. Pourtant, le club sarthois a passé plus de cinq ans dans l’élite du football français et son centre de formation a fait les beaux jours de nombreuses formations. De 2005 à 2010, Le Mans vit les plus belles années de son histoire. Le club est en Ligue 1 et compte dans ses rangs des joueurs comme Marko Basa, Tulio De Melo et Cédric Fauré. Rien ne laisse présager d’une catastrophe.

    À cette époque, la direction veut consolider l’assise du club. Dans cette optique, elle se lance dans la construction de la MM Arena, un stade de 25.000 places censé donner au Mans un rayonnement national. Mais, comme tous les clubs ayant changé de stade, la MM Arena va précipiter le naufrage du club. Retour sur un désastre.

    2010-2011 : La MM Arena, un cadeau empoisonné

    En 2009-2010, le MUC 72 termine à la 18ème place de la Ligue 1 et descend donc en Ligue 2. Cette année-là, le championnat de Ligue 1 est remporté par les Girondins de Bordeaux. C’est l’époque de Laurent Blanc et des belles heures de Yohan Gourcuff. Le Mans évolue encore dans son enceinte historique de Léon Bollée.

    MM Arena, le stade du Mans entre 2011 et 2013

    La Mutuelle du Mans Arena, premier stade français « victime » du naming

    Lors de la saison 2010-2011, le club évolue en Ligue 2. Les dirigeants veulent instiguer une dynamique de changement. En début d’exercice, le club abandonne son nom de MUC 72 et devient « Le Mans FC ». Jusqu’au mois de janvier, les Sarthois sont installés sur le podium et espèrent une remontée rapide dans l’élite. Le 29 janvier 2011, Le Mans fait son entrée dans la MM Arena, sous les yeux de François Fillon alors premier ministre. Les Manceaux s’imposent 3-0 face à l’AC Ajaccio devant un stade comble.

    Malheureusement, le charme ne dure pas. Le Mans s’effondre complètement en deuxième partie de saison. Les âmes chafouines s’empressent de parier contre elle sur PMU.  Les plus déprimées d’entre elles se détournent complètement du pari sportif pour se tourner vers le pari hippique et le pick 5 notamment, qui fait des émules à cette époque. Le club termine en quatrième position, derrière Evian Thonon Gaillard, Ajaccio et Dijon. Les lourds investissements liés au nouveau stade vont précipiter le club dans le rouge.

    2011-2013 : la descente aux enfers

    En 2011-2012, Le Mans voit sa masse salariale encadrée par la DNCG. Le club est obligé de se séparer d’un grand nombre de ses cadres. Torstein Helstad part à Monaco, Sébastien Corchia est vendu à Sochaux et Roland Lamah s’engage à Osasuna. La saison est catastrophique. L’entraîneur Denis Zanko est remplacé par Arnaud Cormier et les Manceaux se sauvent in extremis de la relégation en terminant à la 17ème place du championnat.

    Henri Legarda, protecteur du Mans FC

    L’ancien président Henri Legarda

    Le 11 juillet 2012, la DNCG siffle la fin de la récréation et décide de rétrograder le club en National. Le président Legarda fait appel de la décision devant le CNOSF. À seulement deux jours du début du championnat, Le Mans apprend qu’il évoluera en Ligue 2 pour la saison 2012-2013. Le recrutement est fait en catastrophe : Jean-Eudes Maurice, Amara Bbaby et Jérémie Jannot débarquent dans la Sarthe. Les prestations du club sont une fois de plus catastrophiques et Le Mans termine dans la zone rouge, à deux points de Laval, premier non relégable.

    Au cours de la saison, la situation financière s’est aggravée à tel point que le club n’a pas pu payer les salaires du mois de février. En fin d’exercice, la DNCG rétrograde le club en DH. Legarda veut à tout prix conserver le statut professionnel du club et fait appel devant le tribunal de Nantes. Après une période de flou, et un recours en urgence rejeté, Le Mans se retrouve en liquidation judiciaire. Le 23 octobre 2013, l’équipe phare de la région se retrouve en Division d’Honneur de la Ligue du Maine. Legarda se retire et Jean-Pierre Pasquier devient président.

    2013-2016 : Le Mans dans les bas-fonds du foot français

    Grégory Cerdan sous les couleurs du Mans FC

    Grégory Cerdain, ancien historique du club venu prêter main forte pour la reconstruction.

    Lors de sa première saison en DH (2013-2014), Le Mans commence avec six défaites à cause de la liquidation judiciaire. À la faveur d’une excellente deuxième partie de saison, le club remonte en CFA 2 groupe B. L’espoir est permis. À l’été 2014, d’anciens joueurs reviennent au club à l’image de Grégory Cerdan.

    Lors de la saison 2014-2015, Le Mans fait un très bon parcours en coupe de France. Les Sarthois seront éliminés par Tours à la MM Arena en 1/32ème de finale. En championnat, le club termine troisième de son groupe B, derrière Cholet et Saint-Pryvé Saint-Hilaire. Le Mans est donc condamné à rester une saison de plus dans l’enfer des ligues régionales.

    À la différence de Strasbourg qui est en passe de remonter en Ligue 2 ou de Grenoble qui est bien placé pour accéder en National, Le Mans est encore à la traîne. La MM Arena est presque laissé à l’abandon. Le Mans n’y évolue plus, car le loyer coûte trop cher. L’enceinte est utilisée pour des concerts ou par certaines équipes de la région lorsque leur stade n’est pas disponible. Espérons que cette situation ne s’éternise pas, car Le Mans a tous les atouts pour redevenir une place forte du foot hexagonal avec un superbe stade et un centre de formation de qualité.

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